Quand le papillon disparut
mon esprit
revint à moi
Wafû
Des yeux vifs sous le chardon où sa longue trompe atteint son délice, une fois enivré au soleil le Grand Apollon pend lourdement sous la fleur qu'il enserre de ses ailes, rien ne le dérange que le vent
La première fois c'était à VTT sur un chemin perdu vers Sauveterre. Un Anglais assis sur le talus près de son vélo après avoir calé dans la côte m'a demandé Save the planet. Oui, sauve the planet et le Grand Apollon ! que je cherchais comme une perle rare. Le beau papillon encore presqu'invisible se dégage de l'herbe là où ses chenilles trouvent la seule plante qui leur convienne dans le Parc des Cévennes. Il chauffe ses grandes ailes, étalées sur une pierre. Difficile alors de déceler sa présence parmi les dalles de calcaire ponctuées de petites taches de couleur. Alors il faut guetter de loin son vol inlassable , un grand papillon blanc dont le vigoureux battement d'ailes ajoute à son approche un frou frou irrésistible.
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